Une mère a reçu une balle au visage lors d’un vol à main armée – elle pardonne à son agresseur et l’aide à sortir de prison

31 octobre 2018 23:22 Mis à jour: 5 avril 2019 19:48

Il faut beaucoup de courage et de tolérance, ainsi que beaucoup d’efforts, pour pouvoir pardonner à quelqu’un qui a failli vous tuer. Une femme qui a reçu une balle au visage a réussi à marcher sur ce chemin qui a changé sa vie et elle a même aidé son tireur à retrouver la liberté.

Debbie Baigrie, alors âgée de 28 ans, de Tampa, en Floride, sortait en soirée avec des amis pour la première fois après avoir donné naissance à son deuxième enfant, le 27 juillet 1990. Alors qu’elle se dirigeait vers sa voiture pour rentrer chez elle, elle a vu un groupe d’hommes marcher vers elle – et quelques secondes plus tard, sa vie a changé pour toujours.

« Vous avez de la monnaie ? », Debbie Baigrie a entendu quelqu’un lui demander. « Je suis sérieux, donne-moi ce que tu as. »

Quand elle s’est retournée, une arme était pointée vers elle. Et avant même qu’elle puisse réagir, le tireur avait tiré, et la balle s’est enfoncée dans sa bouche.

Debbie Baigrie a été transportée d’urgence à l’hôpital ; elle a survécu, mais le coup de feu « a fait sauter toutes ses dents inférieures et la gencive du côté inférieur gauche de sa bouche », a rapporté TODAY.

Cet incident tragique a fait subir à Debbie 40 interventions dentaires au cours des 10 années suivantes.

En février 1991, un garçon de 13 ans, Ian Manuel, a avoué son crime et a été condamné à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle.

Vers la période de Noël 1991, Ian Manuel a eu le courage d’appeler Debbie Baigrie – pour s’excuser et lui demander pardon.

« J’ai été ébranlé parce que (l’agression) était encore si fraîche à l’époque », a dit Debbie Baigrie à TODAY. « Mais il a appelé pour s’excuser, j’ai trouvé ça inhabituel et rare, surtout de la part de quelqu’un d’aussi jeune. »

Cependant, elle n’a pas pardonné à Ian Manuel instantanément, avoue-t-elle.

« Je ne lui ai pas pardonné immédiatement », a dit Debbie Baigrie à PEOPLE. « Cela s’est plutôt produit au fil du temps. J’ai pu le faire consciemment, à mesure que j’ai surmonté mon traumatisme. »

Plus tard, lorsque Debbie Baigrie a commencé à recevoir des lettres de Ian Manuel, elle a décidé de lui répondre.

« Il était si jeune, mais il était si gentil, si obligeant », dit Debbie Baigrie. « On pouvait voir dans ses lettres à quel point il était attentionné. Elles étaient si bien formulées. »

Bientôt, leur rencontre s’est transformée en amitié et Debbie Baigrie a commencé des démarches pour libérer Ian Manuel – c’était une décision que certaines personnes désapprouvaient.

« Les gens me disaient : ‘Tu délires’ et ‘Tu as le syndrome de Stockholm’, ce qui n’était pourtant pas le cas », a-t-elle dit.

« Je me suis dit que si je ne l’aidais pas et ne le soutenais pas, ce serait une vie perdue. Ma ma vie n’a pas été perdue, j’avais l’impression que sa punition était bien au-delà de ce qu’elle aurait dû être. »

En novembre 2016, après 26 ans, Ian Manuel, maintenant dans la quarantaine, a été libéré de prison. Quand il a rencontré Debbie Baigrie, ils se sont embrassés comme des amis de longue date.

« Je n’avais pas l’impression d’embrasser une étrangère », dit Ian Manuel. « Debbie n’est pas seulement un ange gardien, elle est comme une seconde mère. »

Maintenant que Ian Manuel a retrouvé sa liberté et qu’il essaie de s’adapter au nouveau monde à l’extérieur des barreaux de la prison, Debbie Baigrie espère que leur histoire d’espoir et de pardon inspirera d’autres personnes.

« Nous faisons tous des erreurs, nous faisons tous de notre mieux et la vie est si courte. »

« Et si quelqu’un sait comment sa vie peut disparaître en une minute, c’est moi. Je comprends cela. Nous devons pardonner, parce que cela nous aide à guérir. »

Regardez leur histoire touchante dans la vidéo ci-dessous :

Version originale

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